Comment avoir raté l’orchis-bouc ???

Parce que oui, il est partout. Vraiment. Hasard du calendrier des faucheuses, ou peut-être année exceptionnelle, ce qui se profilait il y a quelques semaines est bien là, des dizaines d’orchis-boucs sur le bord des chemins.

Le champ où j’avais précédemment observé un orchis-pourpre semble propice pour les orchidées sauvages puisque cette fois c’était un orchis pyramidal qui montrait sa tache rose au milieu des grandes herbes.

Les parasites orobranches colonisent également le terrain.

orobranche vue d’en haut

L’ail des vignes a sorti ses têtes.

En bonus, mais pas du tout au même endroit, un rare champ envahi de bleuets (ce sont eux qui sont rares…)

Neige de peuplier

Le sentier de la Petite Mauve a été nettoyé et par endroits redessiné. Les champs de blé sur le coteau d’habitude tachés du rouge des coquelicots en sont exempts cette année.

Le petit bout de chemin une fois traversée la rivière nous offre au contraire une belle collection d’adventices messicoles. Brômes, agrostides, pâturin, phacélie, folle avoine se succèdent.

Passage par le sentier des oseraies où les muscaris finissent leur floraison. J’ai retrouvé la petite herbe délicate et rase, peut-être canche capillaire qui va si bien en cyanotype.

Retour sur la piste du bord de Loire, et sans surprise, les orchis-bouc ont été fauchés.

RIP jeune orchis fauché trop tôt

La fin de la promenade s’est faite sous la neige des graines de peuplier… On croise des salsifis des prés, des chardons-Marie, tout le monde prêt à fleurir.

19h : sortie autorisée

Vigne sauvage

Aujourd’hui le couvre-feu passe de 19h à 21h. C’est donc l’occasion de s’aérer avant le diner, une petite marche sur Barchelin était toute indiquée.

Couleurs chatoyantes en introduction, le classique arc-en-ciel de fin de journée, et un moins classique papillon, la tête en bas, pas bien vif. La drogue…

On retrouve les grands habitués de la saison, bromes, cerfeuil, églantier, arum sauvage.

Une aubépine qui a pris le temps d’oublier de fleurir….

Des orties qui protègent le champ des jeunes pousses de blé.

Les bryones et les vignes qui envoient leurs vrilles à la conquête du monde, ou tout au moins ce qui se trouve à leur portée.

Je ne sais pas comment j’ai pu les rater jusqu’ici, mais les orchis-bouc sont partout. Soit je les guette, soit elles ont échappé à la faucheuse, en tout cas les tiges vertes et lumineuses sont finalement très nombreuses sur ce chemin.