Un ail, des aulx

Les semaines passent et la nature change…

Les graminées, depuis quelques semaines, embellissent champs et bordures des chemins. Le chiendent a mauvaise réputation, mais en y regardant de près, il a de belles qualités esthétiques !

photogramme de feuilles de chiendent, cyanotype sur verre

C’est l’heure de la floraison de l’ail des jardins, Allium oleraceum

Le bouillon-blanc s’envole vers le ciel.

Le muscari, depuis longtemps défleuri, libère ses graines des capsules sèches.

Muscari comosum

Les fleurs des cardères se détachent.

Des grandes fleurs de liserons blancs s’attaquent aux hautes herbes. Ici, un insecte aura percé le bouton de fleur, et laisse un motif symétrique dans la corolle.

L’orchis-bous est aussi depuis longtemps défleuri.

Himantoglossum hircinum

Les mûres murissent, les vignes vignissent !

Les bogues de châtaignes grossissent.

Les chardons-Marie, également défleuris, sèmes leurs akènes dans le vent.

Comment avoir raté l’orchis-bouc ???

Parce que oui, il est partout. Vraiment. Hasard du calendrier des faucheuses, ou peut-être année exceptionnelle, ce qui se profilait il y a quelques semaines est bien là, des dizaines d’orchis-boucs sur le bord des chemins.

Le champ où j’avais précédemment observé un orchis-pourpre semble propice pour les orchidées sauvages puisque cette fois c’était un orchis pyramidal qui montrait sa tache rose au milieu des grandes herbes.

Les parasites orobranches colonisent également le terrain.

orobranche vue d’en haut

L’ail des vignes a sorti ses têtes.

En bonus, mais pas du tout au même endroit, un rare champ envahi de bleuets (ce sont eux qui sont rares…)

19h : sortie autorisée

Vigne sauvage

Aujourd’hui le couvre-feu passe de 19h à 21h. C’est donc l’occasion de s’aérer avant le diner, une petite marche sur Barchelin était toute indiquée.

Couleurs chatoyantes en introduction, le classique arc-en-ciel de fin de journée, et un moins classique papillon, la tête en bas, pas bien vif. La drogue…

On retrouve les grands habitués de la saison, bromes, cerfeuil, églantier, arum sauvage.

Une aubépine qui a pris le temps d’oublier de fleurir….

Des orties qui protègent le champ des jeunes pousses de blé.

Les bryones et les vignes qui envoient leurs vrilles à la conquête du monde, ou tout au moins ce qui se trouve à leur portée.

Je ne sais pas comment j’ai pu les rater jusqu’ici, mais les orchis-bouc sont partout. Soit je les guette, soit elles ont échappé à la faucheuse, en tout cas les tiges vertes et lumineuses sont finalement très nombreuses sur ce chemin.