Mai, tout est reparti

Je ne suis pas beaucoup sortie depuis des mois, alors, je repars en ce début de mai sur un valeur sûre : la promenade des castors, et la levée de la Loire. Je sais déjà que je vais trouver du muscari à toupet, des aubépines en fleurs et les premières orchidées.

D’abord les aubépines : il y a quelques années, sur les Rives de Beaugency, on traversait un énorme bosquet d’aubépine, couvert de blanc à cette époque. Le bosquet a été arraché, mais il reste quelques beaux spécimens. Des hyménoptères font la sieste dans les boutons d’or…

Les prairies du fond de la boucle ont commencé à se couvrir de muscaris à toupet. Je cherche, et je trouve, le muscari achromatique.

C’est aussi la saison où fleurissent les berces et les orties.

Orties qu’il faut traverser pour progresser plus loin le long de la Loire. À distance du bord, pour ne pas déranger les castors. Plus loin un bras de la Loire est couvert d’Azolla filiculoides, une petite fougère invasive. La surface ressemble à un court de tennis, saturée de ces petites plantes.

Je croise quelques oeilles-de-Judas sur un arbre mort. Ça se mange, mais je passe mon chemin.

Sortie des orties, retour sur les prés avant la levée, couverts de saxifrages et de boutons d’or.

Je cherche l’asperge qui poussait seule, mais je ne vois rien. Beaucoup de salsifis de prés par contre.

J’arrive sur la pelouse où j’avais trouvé les orchis-bouffon l’an dernier. Les orchidées sont là, nombreuses.

C’est l’heure de promenade de nombreux meloes. Celui-ci sert également de taxi pour un moustique !

Retour par la levée, géraniums bec-de-grue, luzerne, petite oseille et plantain donnent une tonalité rouge aux bords des chemins.

19h : sortie autorisée

Vigne sauvage

Aujourd’hui le couvre-feu passe de 19h à 21h. C’est donc l’occasion de s’aérer avant le diner, une petite marche sur Barchelin était toute indiquée.

Couleurs chatoyantes en introduction, le classique arc-en-ciel de fin de journée, et un moins classique papillon, la tête en bas, pas bien vif. La drogue…

On retrouve les grands habitués de la saison, bromes, cerfeuil, églantier, arum sauvage.

Une aubépine qui a pris le temps d’oublier de fleurir….

Des orties qui protègent le champ des jeunes pousses de blé.

Les bryones et les vignes qui envoient leurs vrilles à la conquête du monde, ou tout au moins ce qui se trouve à leur portée.

Je ne sais pas comment j’ai pu les rater jusqu’ici, mais les orchis-bouc sont partout. Soit je les guette, soit elles ont échappé à la faucheuse, en tout cas les tiges vertes et lumineuses sont finalement très nombreuses sur ce chemin.